vendredi 27 novembre 2020

Le point sur les mutilations animales dans le Grand Est (Saison 2020)


Avertissement ! Cet article contient des images pouvant heurter la sensibilité des lecteurs.


Une vague de mutilations sans précédent touchant la France débute officiellement dans le département de la Moselle le 12 février 2020. Les faits ont lieux à la Ferme de la Marchande sur le ban de la commune de Château-Salins.


Gold des Luthiers, première victime en France

Gold des Luthiers âgé de 4 ans a été retrouvé mort au milieu de l'enclos de l'écurie. L'enquête a déterminée qu'il avait reçu un coup sur la tête avant d'être mutilé au niveau de l'oreille droite de façon "clinique", ce qui allait devenir le principal mode opératoire rapporté par les médias, du moins dans un premier temps. Une autopsie fut réalisée par la Clinique le Lézard Bleu de Château-Salins sans avoir connaissance des premiers résultats d'analyses. Toutefois l'enquête est relancée devant l'ampleur nationale et l'on apprends d'autres détails importants: Du sang avait été découvert sur des barrières de l'écurie. Les enquêteurs ont d'abord pensé au sang du cheval et n'ont pas prélevé d'échantillon, selon Hervé Montigny. Mais l'animal n'avait pas de plaie ou de trace de coups, hormis l'oreille découpée. Il pense qu'il ne s'agissait pas du sang du cheval. Il s'interroge encore aujourd'hui sur la façon dont la bête de 600 kg a été tuée : "J'ai tout fait, des analyses des intestins, une autopsie. On n'a rien trouvé", s'étonne encore Hervé Montigny. 

Une semaine plus tard, c'est au tour de la Vendée d'être touchée avec le même mode opératoire, puis une bonne partie du pays, y compris avec quelques cas durant le confinement. Des régions furent touchées plus que d'autres sur une plage de temps réduite avec au total avec + de 400 signalements et +200 enquêtes ouvertes, avec il est important de le préciser, une proportion de cas d’origine humaine avérés, selon la gendarmerie, ce que nous verrons plus loin.

 Le Grand-Est fut relativement épargné pendant de longs mois avant que nos mystérieux dépeceurs fassent à nouveau parler d'eux. Continuons d'évoquer la liste des faits dans notre proche secteur.


Véry (55), lundi 7 septembre.

Les Jeunes Agriculteurs de la Meuse ont posté, lundi en fin de matinée, une photo de ce qu’il reste d’une génisse gisant sur l’herbe d’une pâture. « C’était lundi soir le 7 septembre, mes parents faisaient le tour des parcs et, à l’entrée de l’un d’eux, ils ont trouvé les fils coupés. Et 50 mètres plus loin, ils ont vu une tache blanche », confie Simon Romankow, agriculteur à Véry, en Meuse. La tache blanche était ce qu’il restait d’une de leur génisse charolaise : « Ils ont laissé la peau, la tête, l’appareil digestif et les pattes », poursuit-il. Pour lui, c’est un travail « très propre, c’est quelqu’un qui s’y connaît. Je pense que ça s’est fait la nuit ». Et ce n’est pas la première fois que ce genre d’acte se produit : « C’est la deuxième fois que ça nous arrive. Il y a deux ans, c’était un veau de six mois. » L’an passé, c’était une bête d’un de ses voisins. Pour Simon Romankow, « c’est une personne qui fait son stock de viande pour l’année ». Ces exactions se produisent toujours vers la fin de l’été ou au début de l’automne. L’agriculteur de Véry a déposé plainte.


Mutilation d'une génisse à Véry (55)

Rouvres-en-Woëvre (55), nuit du mercredi 9 au jeudi 10 septembre.

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, c’est un veau âgé de 24 heures qui a été retrouvé mort dans une pâture appartenant à un agriculteur de Rouvres-en-Woëvre près d’Étain. Son corps ne présentait qu’une seule blessure : un trou au niveau du cœur, causé par un objet qui n’a pu être défini. Selon les premiers éléments de l’enquête, ce n’est pas une balle qui a causé la blessure. « Toutes les hypothèses restent ouvertes », déclare Guillaume Dupont, le procureur de la République de Verdun. Une autopsie a été ordonnée. Une enquête a été ouverte pour actes de cruauté sur un animal et a été confiée aux gendarmes de la communauté de brigades d’Étain.


Creutzwald (57), vers la mi-septembre.

Un cheval a été retrouvé blessé dans le parc d’un domaine équestre de Moselle-Est sur le secteur de Creutzwald. La jument de compétition, victime d’une blessure large et profonde à une cuisse, a été prise en charge et soignée par un vétérinaire. Elle se porte bien. Le centre équestre est isolé et l’équidé se trouvait avec d’autres chevaux au moment de la découverte. Aucun élément à ce jour ne permet de prendre en compte la thèse accidentelle. Les premières constatations effectuées par les gendarmes laissent penser que l’animal n’a pu s’entailler seul. C’est pourquoi des moyens ont été mis en œuvre par les forces de l’ordre afin de faire toute la lumière sur l’affaire, et vendredi 18 septembre, les personnels de la compagnie de gendarmerie de Boulay-Moselle ont recueilli en soirée les premiers éléments et ouvert une enquête. La brigade de recherche de la compagnie a été mobilisée, ainsi qu’un technicien d’investigation criminelle et un drone. Une enquête de voisinage est également en cours pour essayer de savoir comment cet événement a pu se produire, faute de témoins au moment des faits.


Deux chats mutilés retrouvés le long d'une route à Behren les Forbach

Behren Les Forbach (57), 20 septembre.

Spectacle de désolation pour Isabelle Raineri, bénévole à la SPA. Ce dimanche matin, avertie par un particulier, elle s’est rendue aux abords de la RD31bis pour récupérer deux cadavres de chats. A l’arrivée sur les lieux, un doute l’envahit. Après un examen rapide des deux félins, Isabelle constate que la posture des animaux ne peut être liée à un accident. « La mort est récente, remarque Isabelle. Les corps sont souples et ne présentent pas de rigidité cadavérique. »

En poussant ses investigations, elle constate qu’un des chats est porteur d’un boîtier de type électronique qui apportera peut-être des réponses. Mais l’horreur lui apparaît en pleine face quand elle découvre que le second animal a subi une ablation de ses parties génitales.

Un phénomène en augmentation

La bénévole a ramassé les deux malheureuses bêtes pour les déposer à la SPA de Forbach où les responsables prendront la suite des mesures à donner à cette affaire. Les gendarmes de Behren ont procédé aux premières constations. Isabelle se déplacera à la gendarmerie pour déposer une main courante.

Rejointe par Rachel, bénévole à l’association L’École du chat, les deux collègues du bien-être animal font un constat accablant : « Nous sommes de plus en plus confrontés à des appels de particuliers qui nous signalent des chats morts », raconte les deux bénévoles. « Notamment sur la commune de Behren, précise Rachel. On constate le plus souvent que ces animaux ne sont pas décédés de mort naturelle. Ils subissent des actes de barbarie et font de plus en plus l'objet de maltraitance. »


Rochesson (88), mercredi 23 septembre.

Ce jour-là, un propriétaire a découvert qu’un de ses chevaux présentait deux entailles au niveau de sa croupe gauche. « Cela pourrait correspondre à une intervention humaine », déclare le procureur de la République, Nicolas Heitz, ajoutant que la thèse accidentelle ne pouvait pas être actuellement exclue. « On ne connaît pas encore avec certitude la cause de ces blessures… il faut être extrêmement prudent », ajoute le chef du Parquet, précisant que les investigations techniques permettront d’en savoir plus très prochainement.


Mollau (68), nuit du vendredi 25 au samedi 26 septembre?

Luna, une jument, a été retrouvée avec une grosse plaie sous ses naseaux, un trou profond de 4 cm. Elle avait aussi une entaille superficielle de 30 cm au niveau de l’abdomen et une autre, profonde, au niveau de la patte antérieure.

Tranchées de Docelles en périphérie d'Epinal (88), dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 septembre.

Une jument âgée de 24 ans, était en pension chez un agriculteur. Elle coulait des jours heureux, le temps de sa retraite... Lundi, l'agriculteur a retrouvé la jument morte, sous un arbre. Un objet de plusieurs centimètres aurait été introduit dans son vagin. Un vétérinaire a été appelé, c’est le docteur Charles-François Louf, de la clinique vétérinaire 38,5°, qui a procédé aux constatations sur le cadavre. « Je suis tenu par le devoir de réserve. Les lésions relevées sur l’animal font partie de l’enquête », prévient avant tout le professionnel qui ne s’étendra pas plus sur le sujet. Un objet aurait-il pu s’introduire dans le corps de la jument par accident ? À cette question, le professionnel répond uniquement : « Quelque chose d’anormal s’est passé. Les lésions ne sont pas facilement compréhensibles et pas du tout habituelles. » La mort de l'animal n'est peut-être pas directement liée aux sévices. La jument aurait pu être victime d'une peur panique.


Pfastatt (68), jeudi 1er octobre.

Une enquête a été ouverte par la police à la suite de la découverte d’un cheval sérieusement blessé au niveau d’une épaule à Pfastatt ; une blessure faite par un objet tranchant et par une main humaine. La piste criminelle ou tout du moins malveillante ne fait aucun doute. Dans le contexte actuel des mutilations des chevaux, cela ne va certainement pas calmer les esprits. Jeudi matin, le propriétaire de la ferme équestre « Des quatre vents » à Pfastatt a découvert une de ses bêtes au sol, incapable de se lever. Et pour cause, le cheval avait, planté dans un de ses sabots, une pièce métallique cylindrique. Mais surtout, il était sérieusement blessé au niveau de l’épaule gauche ; une plaie saignante de 16 centimètres de long sur six de large. La plaie était nette et rectiligne. Le vétérinaire amené à intervenir auprès de l’animal pour le soigner a confirmé que cette blessure ne pouvait être liée à un accident, mais bien à une action humaine. En clair, une personne a utilisé un objet tranchant de type arme blanche. Les policiers du Groupe d’Appui Judiciaire du Commissariat Central se sont rendus sur les lieux. L’animal n’était pas dans son enclos habituel mais dans le parc, ce qui laisse supposer que quelqu’un a ouvert les enclos. Plusieurs autres chevaux étaient également à l’extérieur.


Entre Etain et Fresnes-en-Woëvre (55), dans la nuit du jeudi 1er au vendredi 2 octobre.

L’animal a été retrouvé vendredi matin dans un parc situé dans le Nord de la Meuse non loin de Fresnes-en-Woëvre et d’Étain. Le bovin de deux ans présentait des lacérations sur le corps. Des blessures réalisées visiblement avec une arme tranchante. Comme pour les nombreux chevaux mutilés ces dernières semaines , une oreille de l’animal a été également coupée et a été retrouvée sur place. Le bovin a ensuite été mis à mort. Les faits se sont sans doute déroulés dans la nuit précédant la découverte du corps de l’animal. Les quatre autres bovins qui étaient dans ce parc avec lui ont pris la fuite.


Perline, chèvre naine mutilée à Bertrichamps (54)

Bertrichamps (54), dans la journée du 18 octobre.

Perline, une chèvre naine mutilée dans son enclos. Le petit ruminant d’un an et demi a été retrouvé chez un voisin, les deux oreilles coupées et marqué de nombreuses plaies au cou et sur les pattes arrière. Son propriétaire l’a conduit chez le vétérinaire. Une équipe de l’identification criminelle de la gendarmerie s’est rendue sur place. « On a retrouvé une oreille près d’une porte de la maison », signale Romuald Hoffélé. Cet habitant de la commune a récupéré Perline, une de ses chèvres naines, mutilée ce dimanche en début d’après-midi. En visite dans sa famille, il est rentré d’urgence et l’a conduite chez le vétérinaire pour y recevoir des soins. « Ce dernier a confirmé qu’elle n’avait pas pu se faire ces blessures seule ». La chevrette a eu les deux oreilles coupées, porte des lésions multiples sur le cou et les pattes arrière. Elle a une fracture du crâne. « Elle aura des séquelles et sera certainement plus craintive après cette agression. On fait les soins et on la garde. J’y tiens trop ! », assure le propriétaire. Il a prévenu les gendarmes de Baccarat qui ont dépêché une équipe de l’identification criminelle de Nancy. Des prélèvements sur l’oreille ont été effectués en vue d’une analyse ADN. Une attaque animale n’est pas exclue. Romuald Hoffélé ira déposer une plainte ce lundi. La veille, la chèvre et ses deux autres congénères du petit élevage avaient été rentrés dans leur abri. Il est situé dans un enclos protégé électriquement. La caméra de surveillance les montrait tranquille. « Mon voisin a découvert Perline apeurée dans son jardin ce matin vers 11 h. Mon beau-père l’a remise dans son parc. Elle est restée prostrée au sol jusqu’à mon arrivée alors qu’en temps normal c’est une bête enjouée et ultra-vivante ».


Brieulles-sur-Meuse (55), dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 octobre. 

Les faits se sont déroulés dans un grand parc situé à la sortie du village de Brieulles-sur-Meuse dans le Nord du Département. Parc qui accueillait plusieurs chevaux. La jument, baptisée Noblesse, a donc été retrouvée morte. Selon les premières constatations, elle présentait de nombreuses mutilations, notamment des blessures localisées au niveau génital et anal, mais aussi à l’œil, ainsi que des blessures sur le corps. Un vétérinaire expert est venu de Nancy pour examiner l’animal et procéder à une autopsie dont le parquet qui l’a ordonnée, attend les conclusions. Pour l’heure, la cause de la mort n’est pas encore déterminée avec précision. La jument est-elle morte des suites directes des faits qu’elle a subis ou de l’état de stress qui en a résulté ? Une enquête a été ouverte par le parquet de Verdun pour « actes de cruauté envers les animaux ». Elle est menée par les gendarmes de la communauté de brigades de Dun-sur-Meuse. Les faits ont également été transmis à l’un des bureaux de l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale qui enquête sur ces faits en France.


Vergaville (57), le 20 octobre en pleine journée!

Le 23 octobre, le Républicain Lorrain rapporte qu'à Vergaville (57), Eagle, un cheval mâle âgé de 6 ans a été blessé profondément au niveau du muscle de la partie droite du fessier avec une plaie mesurant entre vingt et trente centimètres, s’étant écarté sur dix bons centimètres pour une profondeur de cinq centimètres environ. Ce serait-il blessé lui-même? Lorsque le vétérinaire est venu soigner Eagle, il a contacté la gendarmerie de Dieuze, comme le veut désormais la procédure en pareil cas. Les militaires sont arrivés avec un large détachement, composé notamment de techniciens de l’identification criminelle. Ils ont passé l’enclos au peigne fin, mais n’y ont trouvé aucun matériel ou objet quelconque sur lequel le cheval aurait pu se blesser seul, par mégarde. La piste d’une mutilation intentionnelle avec une lame reste donc ouverte, même si le propriétaire du paint horse n’y croit pas. Il a tout de même déposé plainte, afin que toutes les investigations puissent suivre leur cours. Quant à Eagle, c’est un dur à cuire. Et, qu’il ait été poignardé ou qu’il se soit montré maladroit, il se porte plutôt bien. Ses jours ne sont pas en danger.


Fleury (57), nuit du 2 au 3 décembre.

« On voit ça dans la presse ou à la télé mais on ne pense pas que ça peut arriver près de chez nous ! C’est triste de voir qu’une vache a été massacrée et un cheval blessé sur notre commune ! C’est tranquille ici ! Pourquoi ont-ils fait ça et comment ont-ils pu approcher ces animaux ? », s’interroge cet habitant de Fleury.

L’annonce du massacre d’une vache et de la mutilation d’un cheval a semé un certain effroi parmi la population. Contactés, les propriétaires des deux animaux, très choqués, n’ont pas souhaité s’exprimer. Ils ont déposé plainte pour actes de cruauté auprès de la brigade locale, chargée de l’enquête en co-saisine avec la brigade de recherches de Metz.

C’est dans la nuit de mercredi à jeudi que les faits se seraient déroulés dans ce petit village périurbain de 1 230 habitants. Dans un pré, en bordure de la D913, l’agriculteur a fait la macabre découverte d’une vache morte, énucléée.

À 500 mètres de là, durant la même nuit, c’est un cheval, placé dans une pension équestre, qui a été grièvement blessé d’un coup porté au niveau de la jugulaire, à l’aide d’un objet type barre de fer ou couteau. Placé en observation, sa plaie suturée, l’équidé devrait être tiré d’affaire.

Des précédents en Moselle et dans la France entière.

Voilà qui ravive le spectre de la série morbide d’actes de cruautés commis, depuis le début de l’année , dans diverses régions de France, sur des équidés et bovins tués ou mutilés. Et, plus récemment, dans la Meuse avec une jument mutilée et un bovin lacéré mais également, en septembre, près de Creutzwald où une jument a été retrouvée blessée ou en février lorsqu’un cheval a été découvert mort, l’oreille droite coupée, au lycée agricole de Château-Salins. Depuis plusieurs mois, les gendarmes multiplient les contacts avec les propriétaires de chevaux alors que la Fédération française d’équitation appelle à la vigilance.

« Il faut savoir raison garder et ne pas se lancer dans une chasse aux sorcières », souligne Gilles Vavrille, le maire de Fleury.

« Les propriétaires sont traumatisés. Les gens s’inquiètent. Une psychose est en train de s’installer mais il faut être prudent. Être vigilant, comme pour tout, et prévenir, au plus vite, les gendarmes pour toutes les choses inhabituelles qui se produisent. Malheureusement, nous ne sommes pas les seuls à être confrontés à cette barbarie qui se produit dans toute la France. Essayer de trouver une explication à ce genre d’acte dépasse l’entendement. Il faut calmer le jeu, que ces gens soient identifiés et punis par la justice. »


Des signes avant coureurs ?


Veau mort dans un ruisseau proche de Brouviller (57)

Je compile depuis quelques temps les faits bizarres parus dans le Républicain Lorrain et il apparait que des faits comparables ont eu lieux dans le passé. Ainsi entre 2010 et 2012 à Brouviller (57), ce sont trois veaux qui furent malmenés et découverts dans un ruisseau avec là encore, l'ablation d'une oreille prétextant faire disparaître les bagues d’immatriculation et les chances d’identifier leur élevage d’origine. Le 3 décembre 2015, c'est à Ohrenthal (57) au Pays de Bitche qu'une génisse est découverte le coup tranché sur le côté laissant apparaitre la colonne vertébrale dévorée et rognée.


Génisse mutilée à Ohrenthal (57)

On apprends aussi qu'un éleveur de lamas et alpagas du village a retrouvé deux de ces bêtes avec la colonne coupée en deux. Les commentaires insinuent que c'était l'oeuvre d'un loup. Un mouton fut également découvert sur le ban de la commune la gorge tranché, mais là ce serait dû à de grands corbeaux en transit dans la région. Les prélèvements ADN ont confirmés qu'il ne s'agissait pas d'un loup nous dit-on mais "sans doute un canidé"... Etrange.


Conclusion.

Nous le voyons, les mutilations sont vraisemblablement de multiples nature. Toutefois j'ai voulu étendre le champ au maximum. Ainsi les deux chats figurent de manière anecdotique dans cette suite macabre. Cela fait un certain nombre d'années qu'ils sont persécutés dans nos campagnes. Des individus mal attentionnés disposent de la nourriture empoisonnée ou truffées de bris de verre, on leur tire dessus au lance-pierre, à la carabine ou avec des carreaux d'arbalète, mais c'est la première fois que l'on parle d'ablation des parties génitales. L'individu ayant fait cela a t-il agit par mimétisme ? Possible ! 

Aucun suspect n'a pu être arrêté sur le territoire, hormis un homme dans le Haut-Rhin qui fut finalement disculpé, ainsi qu'un détraqué qui avait été surpris à Ligny-en-Barrois (55) avec "le bras engagé dans le vagin d'une jument". Seuls deux individus ont étés pris à partie avec un propriétaire d'animaux, un portrait robot avait été diffusé et les deux hommes conversant entre eux semblaient avoir un fort accent des pays l'Est, ce qui semble être une piste intéressante.


Portrait robot paru dans la presse fin août 2020

Petit détail amusant s'il en est, j'ai relevé que l'un des deux hommes était muni d'une serpette, outil qui n'est pas sans rappeler le cas de mutilation d'Opoco en Bolivie (1968) ou l'une des entités menaçait une bergère avec un bâton recourbé dont l'extrémité était terminée par une sorte de crochet, ustensile que nous retrouvons dans l'affaire du Bois des Prannes, une enquête d'Eric Zürcher. Bref, la comparaison s'arrête là.


Dessin réalisé par Eric Zürcher dans l'ouvrage : "Les Apparitions Mondiales d'Humanoïdes" aux éditions Le Temps Présent, Collection Enigma (2018)


L'autre fil conducteur est le modus operandi (l'oreille droite tranchée avant que cela se reporte sur la gauche), là aussi les tentatives d'explications restent très limitées, se limitant aux rites ésotériques et occultes. Toutes les options ont étés retenues ou presque par les enquêteurs: Individus psychopathes isolés, groupes organisés, secte satanique, effet mimétique malsain, un défi Internet, un jeu de rôles (on a cité Games Of Thrones), ou encore des fétichistes ? 

Il a été mis en évidence que certains cas ne relevaient pas de la cause humaine, que faut-il comprendre? C'est très simple, les animaux se blessent eux-même sur des objets pouvant être tranchants s'ils se sentent en danger pour une raison X, on attribue les autres cas à des attaques post-mortem par des carnassiers tels que des blaireaux, des insectes, des oiseaux tels que rapaces (vautours) ou corbeaux.

A aucun moment les médias n'osent avancer les thèses "exogènes" ce que l'on peut comprendre, le climat est suffisamment anxiogène pour qu'il faille en rajouter. Pour autant de nouveaux éléments sont apparus sur les réseaux sociaux avec des témoins oculaires signalants le vol de "drones" suspects de nuit à proximité de Drevin, un petit hameau proche de Saint-Pierre de Varennes (71). Ces appareils de grande taille seraient munis de signaux lumineux verts et bleus et évoluent au nombre de cinq, parfois sept. Alors s'agit-il de repérages avec caméras embarquées et vision infrarouge ? Cela rappelle étrangement les "Drovni" au-dessus de nos installations nucléaires et autres sites sensibles. Alors pouvons-nous envisager une organisation criminelle de grande ampleur pour laisser aussi peu de traces et d'indices pour les cas les plus étranges ? On pense immédiatement à une sorte d'expérience pour un institut particulier ou un  laboratoire privé. 

A ce titre, un éleveur du Sud-Ouest de Loches propose une piste intéressante... pour lui l’oreille coupée ou arrachée tétanise et immobilise un animal comme avec l'aide d'un tord-nez, instrument dont on a suspecté l'utilisation à Château-Salins. La douleur anesthésie le cheval. Selon lui, ces agressions servent à prélever du sang sur des juments en gestation. Le placenta sécrète une hormone, la gonadotrophine chorionique équine (eCG), utilisée en élevage bovin, ovin, caprin et porcin pour la synchronisation des chaleurs, les inséminations artificielles… Les méthodes de production de cette hormone, dans des « fermes de sang » généralement en Amérique du Sud, sont dénoncées en Europe pour la cruauté envers les animaux. Cette hormone n’est pas synthétisée en laboratoire, elle vaudrait de l’or, selon lui. « Un cheval, c’est 40 litres de sang. Vous pouvez prélever jusqu’à 15 % de ce volume avant que le cheval ne se couche », d'après-lui.

Conférence du collectif "Boucherie Abolition"pour savoir en quoi consistent "les fermes à sang" (Cliquez)

On mentionne également l'adrénochrome un composé organique rentrant dans la composition soit disant d'un puissant psychothrope. Le journaliste Hunter S. Thompson mentionne l’adrénochrome dans son livre "Las Vegas Parano". Il y écrit que l’adrénochrome est un extrait de la glande surrénale, prélevée sur des sujets encore vivants, lui octroyant un caractère exotique et rare. Pour aller plus loin dans le sordide, selon certaines théories du complot, des individus haut placés procéderaient par la torture à l’extraction d’adrénochrome sur des enfants (sur des animaux le cas présent), pour leur usage personnel mais aussi pour la revente de cette substance, au regard de ses prétendues vertus psychotropes et rajeunissantes. Cette théorie complotiste a été reprise par QAnon, elle tient plus du fantasme qu'autre chose.

Sinon reste la piste (invérifiable) de quelque chose ne venant pas de notre monde oeuvrant dans le plus grand secret sans laisser d'indices. Faute d'arguments recevables, nous la laisserons ici de côté.

Les cas de mutilations inexpliqués aux Etats-Unis remontent officiellement à l'année 1967, notre devoir en tant que chercheurs indépendants sur ces mystères est de continuer à recueillir les faits en absence de dénouement. Les hommes finissent par laisser des traces et tôt ou tard, ils se feront prendre d'une manière ou d'une autre, mais à l'évidence, sur une échelle de temps aussi étendue, il me semble légitime de garder à l'esprit que la vérité est bien préservée pour une raison qui nous échappe.


Sources: Le Républicain Lorrain, Vosges Matin, Lorraine Actu, France 3, Jeunes Agriculteurs Meuse (Facebook).