mardi 7 mai 2019

RR2 (trace au sol) : 23 mars 1976, 3h40, Brabant-le-Roi (55)


La zone géographique que couvre ce présent blog connaît quelques cas de traces au sol, sans visions d'entités (RR2 selon la classification de J. Allen Hynek). Bien qu'assez peu répandues, nous pouvons nous estimer heureux avec près d'une vingtaine de cas répertoriés, la plupart concernent l'année 1954.

Après avoir évoqué le cas d'Hobling (57) et celui de Verdun (sous réserve), nous allons aborder celui de Brabant-le-Roi dans la Meuse.

Le parcours du témoin (aujourd'hui D.994, entre Nettancourt jusqu'à l'usine SNR de Revigny-sur-Ornain)



Reconstitution de l'observation : 

Nous sommes mardi, il est 3h35 du matin, Mr Charles C. part travailler, comme chaque matin, à la S.N.R. de Révigny-sur-Ornain (55), située à 7 kilomètres de son domicile. C'est quelqu'un de très ponctuel. Ce matin-là, son camarade d'atelier qu'il emmène d'habitude est malade. Il part donc seul. Il ne roule pas vite (60 à 70 km/h) car le moteur de sa Renault 5 est froid. Entre Nettancourt et Brabant-le-Roi, alors qu'il débouche en haut de la colline qui domine un peu Brabant-le-Roi et la vallée de l'Ornain, un objet lumineux, situé à environ 600 mètres en avant, sur la gauche de la route, attire soudain son attention. Très intrigué, il le regarde avec attention tout en s'approchant; il le situe alors avec une certaine précision car sa lumière éclaire les deux pancartes situées plus loin sur la route (la plus proche est une publicité pour Renault!), et il voit en silhouette l'éolienne du parc voisin, éclairée par derrière; l'objet est donc à une distance intermédiaire entre ces repères visuels. Il s'en approchera jusqu'à 200 à 250 mètres, il estime sa taille à environ deux fois celle de la pièce où les enquêteurs se trouvent au moment de l'interrogatoire, ce qui ferait un diamètre de l'ordre de 12 mètres et une épaisseur de l'ordre de 2 mètres. L'objet est discoïdal, à fond plat, le dessus est légèrement bombé; il est lumineux, jaune avec une bande orange foncé dans le bas.

Brusquement, un deuxième objet inconnu arrive de la droite en descendant rapidement vers le premier, incliné à 45° et s'arrête à 6 ou 7 mètres au-dessus. Il devait être au-dessus des nuages auparavant (temps couvert), car le témoin ne l'avait pas remarqué en grimpant la côte. Il est nettement plus petit que 1'autre, de diamètre inférieur ou égal à la moitié de celui du premier. Il a la forme d'une coupole simple, est de même couleur, avec la même bande orange, et ne laisse aucun sillage. Le premier objet s'élève un peu en restant horizontal ("peut-être de 2 mètres, pas plus" leur raconte le témoin), puis s'incline à 45°, parallèlement au deuxième engin, A 4 ou 5 mètres de celui-ci. Ces dimensions sont approximatives car "il n'est pas possible de dire un chiffre carrément". Ainsi placés l'un par rapport à l'autre, les deux engins s'élèvent en s'éloignant du témoin étonné. Ils sont entourés d'un halo jaune grisâtre (comme auparavant, dû à la lumière émise), mais de plus laissent derrière eux un sillage : des traînées vaporeuses ayant un aspect de brouillard, des traînées un peu comme une pluie d'orage éclairée par le soleil. Le témoin ne peut préciser si seul, le plus grand des objets laissait ces traînées.

Quelques secondes auparavant, non loin du panneau 80 km/h qu'il éclairait avec ses phares, et à cause de la distraction due à la présence de l'objet, ses roues droites avaient mordu l'herbe du bus-côté droit de la route D.394 et la voiture avoir été un peu secouée; au même moment, le moteur eut des ratés et il entendit un sifflement très aigu. Réaction du témoin : "Ça y est, avec tes conneries , t'as pété une courroie !". Mais quand les objet s'éloignent, le moteur repart normalement et il n'y a plus de sifflements. Les phares sont restés allumés; pas d'autres observations quant à la voiture.

Le témoin réalise après coup que le sifflement entendu provenait des objets; il roulait avec la vitre gauche descendue de 5 à 10 cm et il compare ce bruit à celui d'une dynamo ou d'un moteur qui s'emballe. Continuant à rouler et arrivé dans le virage à droite, il suit des yeux les deux objets qui ralentissent, s'immobilisent et s'inclinent jusqu'à l'horizontale; alors, le petit engin en forme de dôme descend et vient se souder au premier, formant une sorte de coupole sur le dessus ou "un couvercle, quoi !".

Il ne verra plus, jusqu'à la fin, que cet unique objet. Les couleurs sont restées las mêmes et il y a maintenant 4 bandes, de bas en haut: orange, jaune, orange, jaune. Après la soudure, la bande orange du milieu fut moins visible: il l'à voyait mais ne l'aurait peut­-être pas remarquée s'il n'avait pas vu la soudure des deux objets. Il n'a pus perçu de variation importante de l'intensité de la lumière et à aucun moment le dessous de l'un des objets n'a été visible. 

Après le virage à droite, le témoin constate que l'objet semble demeurer et évoluer sur sa gauche; lorsqu'il arrive à Brabant-le-Roi, il se trouve derrière lui; dans le village Meusien, il le perd de vue. Il pense un instant montrer cela à un ami qu'il emmène parfois pour aller travailler, mais celui-ci est depuis quelques jours dans une équipe qui prend le travail à une heure différente. En sortant du village, il retrouve l'objet sur sa gauche, qui semble évoluer à une vitesse voisine de celle de sa voiture (environ 60 km/h).

Il ne peut préciser son altitude. Dans Revigny-sur-Ornain, il le perd de vue, mais il le voit à nouveau, au moment où il franchit le pont au-dessus du chemin de fer (ligne Paris/Strasbourg); l'objet s'éloigne alors en direction de Mognéville et sa trajectoire semble assez rectiligne. Le témoin accélère  alors pour le montrer au gardien de l'usine, mais peu avant qu'il n'y arrive, l'objet disparu derrière la colline. Au total, l'observation n'a pas durée plus de 5 minutes. La phase principale, depuis l'arrivée très rapide du deuxième objet plus petit jusqu'à "1'accouplement" des deux, a duré quelques dizaine de secondes.

Lorsque les enquêteurs lui ont posé d'autres questions sur d'éventuels clignotants, le témoin a insisté sur la rapidité du phénomène, et donc sur le fait que, sur le moment, il n'a pas remarquer beaucoup de détails: "Cela va tellement vite que vous en enregistrez beaucoup par subconscience". Il n'a pas éprouvé de sensation de chaleur, mais il a été fortement impressionné. 

Le témoin, âgé de 43 ans à l'époque des faits, est une personne sérieuse et digne de foi. Il a trouvé le phénomène "impressionnant" et assez beau. Il ne donne pas du tout 1'impression de quelqu'un de peureux, mais il a eu peur: "Une forte trouille". 

Monsieur C. a fait son service militaire en Algérie; il a trouvé la manoeuvre rapide et très précise, beaucoup plus parfaite et coordonnée que celles des engins téléguidés qu'il connait et qu'il a pu voir.
On notera qu'il y a eu effectivement des rentrées de manoeuvres avec passages de convois revenant du Camp de Mourmelon (51); dans la journée, du matériel militaire et des chars ont traversés le village, se dirigeant vers Verdun ou St-Mihiel. Des habitants du village) ont pensés qu'il avait vu une fusée de 1'Armée. Réaction du témoin: "Une fusée envers ça que j'ai vu ! Une fusée n'aurait pas remontée". Il n'a pas parlé de son observation à ses camarades et collègues d'atelier, d'ou des controverses; il a demandé autour de lui et s'est étonné que personne n'avait rien vu.

Il pense que "d'autres gens ont dû le voir", mais ne le disent pas (encore qu'à cette heure du matin...). Il a téléphoné aux gendarmes de Revigny-sur-Ornain. Il n'a pas cherché à répandre son histoire dans le village ou à en parler à des journalistes, car il avait peur du ridicule et il pensait qu'on l'aurait cru influencé par une récente émission de télévision sur le sujet (FR3 Nancy / Printemps 1976) : Moi le premier, je voulais garder ça pour moi, et terminé !".


Effets postérieurs sur le témoin : 

Quelques coliques probablement dues à sa très forte émotion, ainsi que des effets visuels sur le côté gauche de son visage, avec l'impression d'une plaque noire qui arrive à toute vitesse sur sa gauche. (Chant visuel diminué à gauche par une zone noire), ce qui s'explique par un effet d'hystérésis, ou, si l'on préfère, de "rémanence". Cet effet est double : 1° physiologique, 2° psychologique.


Précisions sur les effets optiques subis par le témoin : 

Hystérésis : retard de l'effet sur lo. cause dans le comportement des corps soumis à une action (élastique ou magnétique) croissante puis décroissante. 

1° - Effets d'ordre physiologique : il a du se passer quelque chose d'identique au fait qu'après avoir été exposé un moment et au dehors à un soleil éblouissant, on est "aveuglé" ensuite en rentrant dans une pièce sombre. Une "rémanence" de cet ordre a donc pu avoir lieu, étant donné l'extrême luminosité de l'engin. Ce qui n'exclut pas l'influence de phénomènes surajoutés aux effets lumineux, provenant d'autres effets possibles, magnétiques par exemple ?

2° - Effets d'ordre psychologique : une "rémanence" d'ordre psychologique est certainement aussi intervenue. La "trouille" du témoin se répercutant dans le geste du bras protecteur lors de l'approche de "la plaque noire". Un "négatif" en somme, en 1° comme en 2°. A noter que tout s'est toujours passé à gauche, ce qui tend (observation et suites "visuelles") à corroborer une certaine opinion.


Les différentes étapes de l'observation (Source: Bulletin n°1 du Groupe 5255/LDLN, fév. 1980)



La trace au sol:

Dans le champ en herbe bordant la route, à exactement 20 mètres de celle-ci, deux traces circulaires en anneaux fermés ont été découvertes par les enquêteurs en présence du témoin et de sa femme, le dimanche 28 mars 1976, soit cinq jours après les faits. 

Le grand anneau fait 11,28 m de diamètre, le diamètre du petit anneau étant de 8,54 m. Une distance de 1,37 m sépare les deux anneaux fermés. La largeur des deux anneaux se situe entre 10 et 15 cm. Sur toute la circonférence des deux cercles, l'herbe et jaune ou jaunâtre, peu dense par rapport à l'ensemble du pré. Curieusement, sur la partie Nord-Ouest de la trace, entre le premier et le deuxième anneau, se trouvent trois plaques d'herbe jaunâtre comme découpées avec un engin tranchant. En-dessous de ces trois plaques d'herbe, il manque un peu de terre. Aucune anomalie, magnétisme ou radioactivité ne fut remarquée par les enquêteurs présents sur le site d'atterrissage présumé.

Le fait qui atteste un rapport entre cette trace suspecte et l'observation visuelle du témoin faite depuis la route départementale, c'est que ce dernier a indiqué aux enquêteurs présents le lieu d'atterrissage présumé du disque lumineux dans la zone exacte où fut découverte la trace formant deux anneaux fermés. Le propriétaire du champ exclut l'hypothèse d'une machine agricole, nulle part ailleurs dans ce pré et les champs avoisinants une trace semblable n'est visible.

Les deux anneaux sont complètement clos, aucune autre trace ou empreinte y allant ou en sortant n'a été décelée. Soulignons que des essais infructueux ont été réalisés avec plusieurs voitures : rien ne correspond à cette trace en anneau.

En conclusion: dans l'état actuel des éléments (forts nombreux) de cette enquête et de son analyse, il y a de très fortes présomptions pour que cette trace ait un rapport direct avec le disque lumineux vu au sol ou très près du sol par l'observateur. Nous l'indiquons donc comme trace d'atterrissage. Le témoin oculaire nous indique un diamètre apparent de 12 m pour le grand objet en forme de disque plat vu sur le site. La trace la plus grande fait 11,2 m. Si le disque s'était posé de toute sa masse et sans l'aide d'un train d'atterrissage, la surface de l'herbe écrasée aurait indubitablement été beaucoup plus grande, et non seulement constituée de deux anneaux fermés. On pourrait alors penser que le disque se tenait très proche du sol, à quelques centimètres seulement. Lors du décollage, de son envol l'objet provoqua un effet de pression; ensuite les deux anneaux ont pu être formés à la suite d'un effet électromagnétique ou d'un début d'effet calorifique; puis une sorte d'aspiration, d'où les morceaux de boue sèche trouvés sur tout le périmètre des deux anneaux. En ce qui concerne les 3 plaques d'herbe découpées, à priori on peut penser à des prélèvements d'échantillons, à un travail quelconque. Notons qu'elles ont très bien pu être faites par une aspiration venant du dessous de l'engin lors de son envol, c'est une hypothèse. Tout ceci pencherait en faveur du stationnement de l'objet à quelques centimètres ou-dessus du sol.


Test de germination :

Plusieurs échantillons de terre et d'herbe furent prélevés, en date du 28 mars 1978, aussi bien sur le site (trace d'atterrissage) que sous les 3 plaques d'herbe découpées, de même que des échantillons témoins. Pour ce faire, des semis de gazon Japonais n°321 furent faits. Les graines se sont développées a peu près de la même façon, mais légèrement moins dans le pot d'essai n°3 où la terre fut prélevée sous l'une des grandes plaques d'herbe découpées. Là, le gazon y est moins haut par rapport aux deux autres, et l'herbe peu dense. On peut donc dire que le sol de l'aire d'atterrissage allégué ne présente pas de signes de stérilité apparente; reste néanmoins la curiosité de pousse du pot d'essai n°3.


Renseignements météorologiques :

Ils furent pris auprès de la Station Météorologique do la B.A.113 de Saint Dizier.

A 3h00 heure locale, le vent au sol était du 080° pour 3 noeuds - Visibilité de 7 kms - Nébulosité 5/8° de strato-cumulus 450 m - 7/8° de strato-cumulus à 3.900 m - Température : + 5,3°C - Pression : 994,7 mb.

A 4h00 heure locale, le vent au sol était de 040° pour 2 noeuds - Visibilité de 7 kms - Pluie fine - plafond et nébulosité 8/8° de strato-cumulus à 480 m - Température : + 4°C - Pression : 994,9 mb et 1011,5 mb. 

Cela correspond aux déclarations du témoin disant que le temps était couvert et nuageux. On peut également en déduire, d'après étude sur les lieux et les souvenirs du témoin, et d'après ces conditions météorologiques régnant à l'heure de l'observation que l'OVNI évoluait sous la couche nuageuse, à environ 400/500 m d'altitude, lors de son départ vers Mognéville.


Renseignements auprès de l'Armée de l'Air :

Le colonel commandant le Centre de Détection et de Contrôle (C.D.C.) 05/902, Base Aérienne de Contrexéville, confirme qu'après une analyse approfondie des films d'enregistrement radar (restitution de la situation aérienne détectée par le Centre),aucun écho correspondant à l'objet volant non identifié n'a été détecté par le C.D.C. En outre, vu la basse altitude à laquelle il évoluait, il est certain qu'il ne fut pas repéré par les radars de surveillance du territoire.

A la demande des enquêteurs, le bureau de Prospectives et d'Etudes de l'état-major de l'Armée de l'Air à Paris a répondu que les radars n'avaient relevés aucun phénomène susceptibles de correspondre à un OVNI à la date indiquée. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu d'observation...

Source: Bulletin n°1 du Groupe5255 / LDLN, février 1980 (Texte légèrement modifié).
Enquêteurs: Roger et René Thomé - Marc Godinot.


Quelques remarques :

Il est assez remarquable de voir comment cette enquête à été menée. En serait-il de même de nos jours par certaines associations ou enquêteurs privés ?

D'abord la réactivité des enquêteurs, mais pour cela, il faut déjà que les témoins puissent savoir ou s'adresser. Compte-tenu de l'importance de ce groupe à l'époque sur le secteur, ceci a pu avoir lieu rapidement. En effet, à cette période, les associations ufologiques étaient bien plus actives et nombreuses sur le terrain.

Les enquêteurs comme le témoin ne font pas dans "la fixette" de l'extraterrestre, tout est relativement bien mené avec calme et détermination. 

Concernant la trace, il était encore courant d'en avoir, mais malgré la prise d'initiative de recueillir des échantillons, la plupart du temps, ceux-ci étaient bons à jeter à la poubelle puisque les protocoles que nous pourrions utiliser aujourd'hui n'étaient pas encore la norme. Il n'est point ici question d'analyses en laboratoire (aux frais des enquêteurs). Toutefois l'expérience de germination, reste une assez bonne idée pour tenter de tirer quelques conclusions. Aujourd'hui, nous n'en avons plus guère l'occasion.

Ils ont aussi bien pris soin de vérifier si cette double trace n'était pas commise par un engin agricole et si des traces de ripages ou de pas pouvaient y mener.

Passons sur les relevés météorologiques, ceci est très facilement accessible de nos jours. Le plus étonnant dans cette affaire, c'est qu'à l'époque, l'Armée jouait le jeu, il était bien plus facile d'obtenir les coordonnées d'un responsable et ces derniers semblaient être disponibles pour répondre aux attentes des enquêteurs. Qu'en est-il aujourd'hui ? Nous avons perdu ce sens de l'échange et de la confiance, bref, nous avons perdu au change. Aujourd'hui, seul le GEIPAN peut prétendre obtenir sur demande et au cas par cas les registres de plans de vols.


Le contexte géologique :

Une simple vérification permet de mettre en évidence la présence d'un couloir constitué par deux failles, celle dite de Mognéville (à gauche, endroit vers qui d'après le témoin, se dirigeait l'OVNI) et celle de Noyers-le-Val (à droite).



Trame géologique: couloir matérialisé par deux failles ou évoluait l'OVNI (Source: Géoportail)


Le point de vue sceptique: Le zététicien Eric Maillot s'est intéressé au cas dans le cadre du catalogue "Opération SAROS (1976-1994)" du CNEGU. Pour lui, il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une méprise Lune. Conclusion, tous les détails du récit tombent à l'eau, enquêteurs comme témoin sont pris pour des imbéciles. Et quand bien même, si la Lune était présente cette nuit là, est-ce suffisant pour conclure à la méprise ? Il existe bon nombre de cas ou la Lune est citée par les témoin lors de leur observation, pour autant cela n'en fait pas l'objet automatique du délit. En revanche, il ne semble avoir aucune explication concernant la trace au sol.