Il fallait que j'aborde ici certaines de mes observations. Celle-ci reste la plus pertinente à mes yeux et vise à revoir la notion même de ce que peut-être un OVNI, que cela soit dans sa façon de se déplacer, de changer de cap ou en modifiant son aspect.
Sans plus attendre, je vous plante le décor...
La Tour de Drince (Alt. 389 m)
Description de l'observation:
Paré pour une veillée, je décide de m'installer sur le territoire de la commune de Vitry s/Orne au lieu-dit "le Justemont" (siège d'une ancienne Abbaye, aujourd'hui C.A.T.). Altitude: 270m environ avec vue sur la vallée entre Gandrange et Rombas, l'endroit donne plein Sud, la Lune est visible sur ma droite.
A 22h30 précise, je regarde en direction de la colline ou se dresse la Tour de Drince quand j'aperçois au niveau du lieu-dit le "Haut des côtes" une lueur orangée que je prends dans un premier temps pour un véhicule avançant sur une route carrossable dans la forêt, soudain, elle accélère, devient de plus en plus rougeoyante, un rouge particulier (voir la description plus loin), cette chose finies par s'élever dans le ciel au-dessus des collines, vire vers la droite, réduit un peu d'intensité lumineuse, change légèrement de cap vers la gauche avant de disparaître de mon champ de vision.
Le vent était orienté au Nord (dans le dos par rapport à ma position). Pour conclure, le phénomène est apparu plein Sud à une altitude inférieure à la mienne, il s'est dirigé vers le Nord-Ouest puis mets le cap légèrement vers l' Ouest (déplacement sur une magnitude comprise entre 220° et 270°) avant de disparaître totalement.
Il ne s'est plus rien produit durant le reste de la soirée avec entre-temps un collègue qui était venu me rejoindre. Il n'avait pu se libérer plus tôt, nous aurions étés deux ce qui aurait donné plus de consistance au témoignage vis-à-vis de ceux qui doutent de tout...
Site de la veillée (Alt. 270 m)
Hauteur angulaire: De 0° à 20° environ.
Il est impossible compte-tenu du vent dominant qu'il s'agisse d'une lanterne céleste tirée au coeur du bois, cela n'a pas de sens !
En revanche, je note la présence d'une L.H.T. Depuis ma position, soit un peu plus de 4 km de distance, il m'est impossible de dire ci ce PAN faisait corps avec cette ligne ou s'il était parallèle pendant son évolution, de plus je doute qu'un phénomène provoquant un court-circuit sur une chaîne d'isolateurs de pylône électrique comme amas incandescent plasmoïde puisse quitter un câble pour s'élever dans les airs et changer de direction comme il l'a fait avec un vent contraire, les phénomènes électriques ont plutôt l'aspect d'éclairs ou de boules de plasma dans les tons blanc/bleu/jaune clair et sont bien plus éphémères...
Une photo à une telle distance n'aurait rien donnée de concluant, de plus mon appareil était équipé d'une bonnette à réseau de diffraction (inopérante au-delà d'une centaine de mètres). Je me suis contenté de regarder cette lueur triboluminescente avec ma paire de jumelle (terme qui me semble ici adapté). Cela évoquait une lumière "vivante" de couleur rouge cuivrée que l'on regarderait à travers un cristal. Les tremblements dus à l'excitation du moment ne m'ont pas permis de décrire de forme particulière. Seule certitude, il ne s'agissait pas d'une sphère parfaite mais quelque chose qui semblait être muni d'angles.
Image à titre anecdotique pour tenter de définir ma vision
Si l'on prends compte de la distance qui est parfaitement connue, puisque cette chose se découpe sur un champ plein et en visionnant le passage des voitures sur la route en contrebas de la colline, nous arrivons à obtenir une taille comparable à celle d'une petite fourgonnette. Il s'agit donc d'une lueur assez imposante et encore une fois incompatible avec une de ces stupides lanternes. Supposons que plusieurs aient étés reliées entre-elles, cela reste tout aussi stupide puisque l'accélération brutale, le déplacement en marge du vent dominant et les changements de caps sont irréalisables avec de vulgaires lanternes de papier.
Notes diverses et complémentaires:
Compte-tenu de son déplacement, le phénomène aurait pu vraisemblablement être aperçu depuis la zone de loisirs du Fond St-Martin, mais à cette heure, même durant l'été, le site est fermé pour la nuit.
J'ai soumis mon observation au professeur Raymond Piccoli du "Laboratoire de la foudre", pour lui, il ne s'agit aucunement d'un quelconque phénomène lié à la foudre globulaire ou à la foudre tout court. Cet événement l'a toutefois intrigué au point de me diriger vers le GEIPAN ce que j'ai bien sur décliné, ce dernier ne me serait d'aucune utilité.
En revanche, je me suis décidé à faire ma déposition via la base de données OSPAN crée par Cyril Casula afin qu'il puisse en rester une trace et que cela puisse servir comme point de départ pour une étude sérieuse sur ces mystérieuses et insaisissables lueurs visibles un peu partout sur la planète.
Cette colline est délimité au Nord et au Sud avec deux failles parallèles orientées dans le sens Sud-Ouest / Nord-Est. Nous sommes sur un réseau karstique avec de petites grottes visibles çà et là. Il y a également une source d'eau chaude.
Contexte géologique
Présence d'une occupation protohistorique de longue date avec des abris sous roches ainsi qu'un oppidum sur un éperon barré antérieur à la colonisation Romaine qui devait servir de camp retranché.
Juste à côté se trouve un tertre funéraire (tumulus). Un mégalithe porte le nom de "La pierre qui tourne". Il s'agirait d'un menhir renversé qui ne fut découvert qu'en 1903 par un inspecteur des forêts, il se situerait non loin de l'oppidum Médiomatrique.
"La Pierre qui tourne" (désolidarisée de son socle)
Au lieu-dit "les Roches" on trouve une falaise avec des aménagements troglodytiques occupée au moins depuis l'époque Romaine.
Les Roches (Crédit photo: HRV)
Le village voisin de Pierrevillers est une ancienne possession Templière qui plus tard fut léguée aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, de nombreuses bornes présentes en forêt datées de 1446 marquées de leurs croix caractéristiques (croix de Malte) attestent leur présence, la plupart de ces bornes ont aujourd'hui disparues, il en resterait plus que 13, elles sont disséminées dans le bois dit des seigneurs, à l'origine d'après une ancienne carte on pouvait en dénombrer 52.
Borne Templière
Subsiste l'entrée d'une ancienne mine de fer et crevasses liées à l'exploitation (1914-1920).
La tradition populaire fait référence d'une légende ou l'on parle de trois fées (les Tiffenottes), les récits divergent en fonction des auteurs, mais il est question d'un sort jeté à un vacher.
Sur une zone située à l'Ouest, juste derrière ce point culminant en direction du plateau vers Malancourt la Montagne ont été rapportées au moins trois cas observations de PAN triangulaires évoluant non loin d'un site d'enfouissement et de revalorisation de déchets. Mais il y a surtout d'immenses carrières à ciel ouvert d'extraction de calcaire oolithique du Bajocien supérieur dit de Jaumont qui contient une certaine proportion de fer. L'une de ces carrière était déjà exploitée à l'époque Romaine.
Tout ceci mis bout à bout semble constituer une zone de choix en matière de veillées in-situ. La disposition de caméras automatiques de surveillance trouveraient ici tout leur sens.
Je trouve personnellement cette accumulation de corrélations avec le phénomène tout à fait exceptionnelle pour le périmètre en question.
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